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Les ateliers viniques se sont poursuivis samedi après-midi avec a dégustation des millésimes anciens « Les années en 9 » animée par 4 confrères de la Confrérie Saint-Etienne de Kientzheim et Céline Stentz Major 2019.

C’est le Major désigné pour une année qui organise, anime les ateliers de la FAV et surtout au sain du Château, et choisi les vins parmi les 60.000 bouteilles de l’œnothèque de la Confrérie.

Pour les années en 9 la dégustation a débuté avec 2 vins du millésime 1999 (millésime froid). Le premier vin de la série est toujours commenté par un membre de la Confrérie pour rappeler les principes de la dégustation et le public est toujours très attentif et studieux.

La mise en bouche s’est faite avec un Riesling aux arômes de fleurs blanches, verveine avec des notes mentholées et d’agrume, avec une bouche en attaque fraîche et en finale épicée du domaine Jean-Baptiste Adam. Le second 1999 était un Gewurztraminer du domaine Michel Fonné aux arômes de litchi, mangue et rose, avec un palais bien équilibré et de beaux amers en final qui participent à la longueur du vin, c’est un vin de gastronomie qui a inspiré les participants pour les accords mets-vins.

Les dégustateurs ont découvert deux vins issus d’un millésime exceptionnel, connu pour sa belle arrière-saison et pour une pourriture noble de très grande qualité. Vous avez trouvé ? Et oui le fameux 1989. L’occasion pour Christian Beyer de rappeler au public présent l’importance de l’homme dans le vignoble, sans lui le lien au terroir si précieux pour l’Alsace ne serait pas exprimer. Preuve est faite avec un Riesling Kaefferkopf (pas encore Grand Cru en 1989) du domaine Claude Heitzmann au nez mentholé, de mandarine et de citron confit, à la bouche saline, de pamplemousse et aux amers en final. Et un Gewurztraminer du domaine Paul Buecher très complexe jouant sur 3 registres aromatiques (florale, fruité et épicé), avec une bouche chaude (alcool), ample, mentholée et des amers doux.

1979 millésime chaud a surpris l’assemblée avec le Riesling du domaine Emile Boeckel, certes au nez fermé mais au palais salin avec une attaque vive. Le Gewurztraminer du domaine Marc Mullenbach a été qualifié de vin boudeur par Jean-Marc Bentzinger.

Après la découverte de ces trois millésimes l’assistance avait des questions sur le réchauffement climatique. Ce qui a permis à Christian Beyer de préciser que les enjeux des viticulteurs sont environnementaux, écologiques et économiques.

Le dernier vin dégusté était un Riesling 1969 du domaine Dopff et Irion, issu, de l’avis des intervenants, du terroir du Schoenenbourg. Il fallait être très délicat avec ce vin car l’aération faisait baisser les arômes, des arômes mentholés, de poivre et de truffe blanche. En bouche il était encore très frais, salin persistent, sur la rhubarbe et le citron vert mûr. Personne dans l’assemblée n’aurait donné 50 ans à ce vin.

Le public était composé en grand partie d’habitués des ateliers de millésimes anciens de la Confrérie Saint-Etienne et plusieurs ont dans leur cave de vieux vins d’Alsace, une personne a annoncé un 1947.

Preuve que les vins d’Alsace se gardent longtemps et se laissent déguster avec plaisir.