L’Alsace, coeur battant de la viticulture Bio et Biodynamique

Dans les années 1960, en réaction au modèle viticole productiviste d’après-guerre, quelques vignerons précurseurs souhaitent rompre avec cette agriculture. C’est notamment le cas d’Eugène Meyer (du domaine éponyme de Bergholtz) qui, en 1969, fût le premier vigneron français à appliquer les principes de la biodynamie à sa vigne. À la suite d’un grave accident avec un produit phytosanitaire, il décide de changer radicalement sa manière de travailler, du jour au lendemain. Désormais, ce sont les principes de la biodynamie qui le guident. Rapidement, sa situation s’améliore. Quant à sa vigne, sa santé et la biodiversité qui s’y réinstalle peu à peu sont telles qu’il va progressivement inspirer de nombreux collègues vignerons. Ces derniers commencent à percevoir les produits qu’ils utilisaient jusqu’alors comme une menace pour l’équilibre de la faune et de la flore de leurs parcelles, tout en les rendant eux- mêmes toujours plus dépendants de leur utilisation.