
Au début des années 2000, un acteur discret allait bouleverser en profondeur l’un des fondements les plus symboliques du monde viticole : le bouchon. Là où la tradition régnait en maître, Diam Bouchage a introduit une technologie de rupture basée sur la purification du liège via le CO₂ supercritique. Cette innovation, baptisée procédé DIAMANT®, avait pour objectif de garantir des bouchons sans goût de bouchon, sans déviation organoleptique, tout en maîtrisant parfaitement l’oxygénation du vin. Autant dire un séisme pour une industrie encore largement attachée au bouchon naturel, parfois même au romantisme de l’imprévu. Pendant plusieurs années, cette technologie a été critiquée, marginalisée, jugée trop technique, trop industrielle. Pourtant, elle a fini par s’imposer grâce à sa régularité, sa fiabilité et ses résultats sensoriels irréprochables.
Aujourd’hui, l’histoire a pris un tournant significatif. En 2023, le brevet protégeant le procédé DIAMANT® est arrivé à expiration. Et avec cette échéance est venu un phénomène inattendu mais révélateur : les concurrents les plus virulents d’hier ont commencé à adopter les fondements mêmes de la méthode Diam. Ce qui était autrefois marginal est devenu modèle. Le procédé autrefois combattu est maintenant reproduit, et le vocabulaire de l’oxygène maîtrisé, de la neutralité sensorielle et de la précision œnologique est désormais partout dans les discours du secteur.
L’outil œnologique qui a transformé le bouchon en choix stratégique
La grande force de Diam ne réside pas uniquement dans l’élimination du TCA. Ce que l’entreprise a accompli, c’est une requalification complète du bouchage, le faisant passer d’un simple acte de conditionnement à un véritable levier de vinification. Grâce à une gamme précise – Diam 1, 3, 5, 10, 30 –, chaque vigneron peut choisir la perméabilité correspondant à son vin, à son cépage, à sa philosophie. Ce contrôle de l’oxygénation permet de déterminer, bouteille fermée, le rythme de vieillissement du vin, sa stabilité aromatique, sa durée de garde.
Cette approche a redéfini la relation entre le vin et son contenant. Le bouchon n’est plus un simple appendice fonctionnel mais devient le prolongement de l’intention du vigneron. Ce changement de paradigme a séduit progressivement les grandes maisons, les caves coopératives comme les domaines les plus exigeants. Avec plus de 2,4 milliards de bouchons vendus chaque année dans 68 pays, Diam est devenu l’outil standard de la précision œnologique.
Le jour où tout le monde s’est mis à faire du Diam
La fin de la protection brevetaire en 2023 a ouvert une nouvelle ère. Après deux décennies d’exclusivité technologique, le procédé de purification au CO₂ supercritique est devenu accessible. Loin de s’en tenir à distance, les concurrents du secteur ont commencé à s’en inspirer massivement. En quelques mois, les bouchons « sans TCA », les techniques de désaromatisation, les bouchons dits « propres », voire « naturels et contrôlés », ont fleuri sur les brochures commerciales. Tous les éléments caractéristiques de l’approche Diam sont désormais repris, intégrés, mis en avant.
Cette vague d’imitation massive est moins une surprise qu’une confirmation : le modèle initial était le bon. Mais maîtriser une technologie ne se décrète pas. Il ne suffit pas d’adopter un procédé pour en garantir les résultats. Le savoir-faire, la constance industrielle, l’expérience accumulée sur des millions de bouteilles bouchées pendant vingt ans constituent un patrimoine inégalable. Le marché peut copier les méthodes. La confiance acquise, elle, ne se télécharge pas.
Une nouvelle esthétique avec Collection by Diam
Dans un paysage où beaucoup commencent tout juste à adopter ses méthodes, Diam pousse déjà plus loin. En novembre 2024, lors du salon Vinitech, l’entreprise a présenté une innovation à la fois technique et esthétique : Collection by Diam. Ce nouveau bouchon premium associe un cœur en micro-aggloméré Diam à un habillage complet en feuille de liège naturel. Ce revêtement, soigneusement sélectionné et purifié, recouvre l’ensemble du bouchon, y compris les deux extrémités, grâce à un procédé d’habillage breveté.
Collection by Diam marque une évolution majeure. Il répond à une double exigence : la performance œnologique de précision couplée à l’élégance visuelle d’un bouchon naturel. Ce nouveau produit offre aux vignerons une solution sans compromis, capable de satisfaire les attentes techniques des cuvées de garde tout en respectant l’apparence attendue sur les marchés premium. Il sera d’abord proposé en version Diam 30 de 49 mm dès fin 2025, puis décliné à d’autres références.
Le bouchon comme signature de la bouteille
Avec Collection, Diam fait du bouchon un élément de signature. Il devient un marqueur fort, non seulement de qualité technique, mais aussi d’image. Dans un marché où le storytelling, l’esthétique et l’identité visuelle sont devenus stratégiques, proposer un bouchon élégant, durable, et cohérent avec l’univers du vin, est une valeur ajoutée majeure. Le bouchon ne se contente plus de protéger le vin : il participe à son expérience globale, de la cave à la table.
Ce positionnement s’appuie sur une vision claire : le bouchon n’est pas accessoire, il est l’aboutissement de l’œuvre œnologique. Il contient, il préserve, il communique. Et il doit, à ce titre, être aussi exigeant que le vin qu’il accompagne. Diam a su construire cette exigence en rendant visible ce que le bouchon avait toujours caché : son impact profond sur le vin, et son rôle actif dans sa destinée.
La nouvelle tradition du vin
Aujourd’hui, alors que les concurrents tentent de suivre une route ouverte il y a vingt ans, Diam reste en avance. L’entreprise poursuit sa dynamique d’innovation avec de nouveaux développements attendus sur le marché des vins effervescents, tout en renforçant son engagement écologique avec l’intégration de lièges français, la valorisation de ses déchets de production et l’amélioration constante de son empreinte carbone.
Plus qu’un produit, Diam incarne une nouvelle tradition : celle où la science est au service du terroir, où la technique respecte le vivant, et où le bouchage devient un acte œnologique complet. En faisant de chaque bouchon une pièce pensée, mesurée et assumée, Diam a changé non seulement un marché, mais aussi un état d’esprit.
Reste une évidence : on peut s’inspirer de la recette, mais il est bien plus difficile d’égaler le cuisinier.