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Un peu d’histoire.
L’apparition de la première famille Wach à Andlau date de 1689 avec l’arrivée de la famille d’un tonnelier suisse. En 1748 le domaine Wach se lance également dans la production de vins, puis à partir de 1888 le domaine devient uniquement vigneron. A cette époque, la famille ne fait que du vrac et du vin en tonneau pour finalement passer au début de 1900 à la bouteille.
Dernière date importante pour le domaine, c’est 1980 avec le lancement de Guy Wach – Domaine des Marronniers. Cette marque a été créée par le père de Pierre qui souhaitait en fait se démarquer étant donné que tout le monde ne sait pas forcément prononcer le nom de famille Wach et que d’autres domaines portent le même nom. Le nom Domaine des Marronniers vient des deux marronniers plantés par le grand-père de Pierre dans la cour du domaine et toujours visibles.
Guy Wach a été très jeune confronté aux responsabilités du domaine ; c’est à peine âgé de 11 ans que Guy perd son père (Robert) alors âgé de 48 ans. Pendant 6 ans, c’est sa mère (Florette) qui assumera l’intérim, secondée d’un ouvrier qui vinifiait, pas toujours judicieusement, mais malheureusement à cette époque il n’avait pas le choix. C’est âgé de 17 ans que Guy reprend le domaine familial et le challenge qui se présente à lui est gigantesque… il faut impérativement remonter le niveau du domaine. De 17 à 21 ans, Guy apprend toutes les bases et se perfectionne au fur et à mesure. Il est très pointilleux, voire perfectionniste, toujours à la recherche de la qualité, l’aspect esthétique est primordial pour lui et c’est à partir de ses 21 ans qu’il franchit un cap et que l’amélioration est perceptible avec des vins plus fins, plus élégants.
Guy a tout appris sur le tas, c’est à force de volonté et d’abnégation que le domaine est toujours aujourd’hui une valeur sûre.

Une 7ème génération tout aussi talentueuse. 

Guy et Marta ont deux enfants. Céline est designer dans le milieu de la mode et a indéniablement le coté artistique de son père. Pierre a le coté carré de sa mère, c’est un homme de terrain, aller dans les vignes est une habitude pour lui. Il est la 7ème génération et comme souvent dans les exploitations chaque génération amène quelque chose, la mécanisation, la vinification, etc. Pierre espère être la génération qui apportera l’écologie au sein du domaine

Comme vous l’aurez compris, à terme, c’est le Bio qui est en point de mire, la charte Terra Vitis sera un premier échelon… seul bémol qui est un frein à cette volonté, c’est le Grand Cru Kastelberg qui, du fait de son implantation et de son inclinaison, est un souci pour le passage au bio.
Pierre est arrivé en 2012 sur le domaine à l’âge de 21 ans avec un cursus déjà bien étoffé .
On peut en sourire mais Pierre ne parle ni alsacien, ni polonais ; pourtant sa maman est polonaise et le papa alsacien… Cela s’explique simplement par le fait que lorsqu’ils étaient petits leurs parents ne parlaient pas leur langue maternelle entre et avec eux et donc la seule chose qui restait c’était le français pour se faire comprendre.
Papa est un grand manuel, c’est lui qui à fait beaucoup de choses sur le domaine, comme les rénovations, l’entretien et les réparations des tracteurs et des voitures, etc… Ils font tout ou presque eux mêmes… des vrai manuels.
La maman s’occupe plus particulièrement des gîtes, des dégustations, du secrétariat et de beaucoup d’autres tâches moins visibles mais tout aussi importantes au sein d’un domaine.
Pierre, lors de son arrivée, a dû apprendre et comprendre le fonctionnement de l’entreprise familiale, des travaux de la vigne et de la vinification que son père avait en main. Trois ans après ses débuts sur le domaine et fort de son apprentissage auprès de son père, c’est en 2015 qu’il aura la lourde tâche de vinifier seul l’intégralité de la vendange. C’est une réussite, il est consciencieux et s’occupe de ses vins de façon très particulière. En effet Pierre a une approche très personnelle, voire paternelle avec son vin, d’ailleurs il parle toujours de ses enfants.
Quand vous arrivez dans la cave à tonneaux vous êtes tout de suite surpris par un élément sonore surprenant, la cave est bercée par le gazouillis des oiseaux… Pierre est un grand phobique du silence et la musique est partout.
 
Le domaine aujourd’hui.
Le domaine a toujours été situé dans les lieux actuels. Seule différence, avant l’habitation était juste en face du domaine. Son lieu actuel était l’atelier de tonnelerie. Tout est regroupé sur le domaine, aussi bien le garage, l’atelier, le stockage, la chaine d’étiquetage et de mise en bouteille… il n’y a que pour le crémant que le domaine fait appel à un prestataire.
Le domaine possède un vaste choix de cuverie, ce qui permet une vinification parcellaire, alternant le bois et l’inox. La cuverie bois compte de bien belles pièces, dont la plus ancienne a 150 ans ; elle est majoritairement utilisée pour les vins secs. La cuverie inox trône dans une cave toute neuve, construite il y a un peu plus de cinq ans et est principalement utilisée pour les vins aromatiques et/ou avec des sucres résiduels.
La superficie actuelle du domaine est de 8 hectares, avec un parcellaire éclaté mais proche et surtout géologiquement très riche ; en effet le domaine revendique entre autres les trois Grands Crus d’Andlau (Grand Cru Wiebelsberg, Moenchberg et Kastelberg).

70% du domaine se situe en coteaux et 30% en plaine ; les vignes se situant en plaine sont héritées de la grand-mère qui habitait Gertwiller (majoritairement du Gewurztraminer et du Pinot noir). Le domaine poursuit un renouvellement régulier de ses parcelles en replantant chaque année de jeunes pieds. Sur les vingt dernières années le domaine a replanté pas moins de 40% de sa surface. Au début, ce renouvellement était surtout effectué pour rendre les parcelles mécanisables. De nos jours on est plus sur une logique de renouvellement car il n’est pas rare d’avoir des pieds qui ont 95 ans (Kastelberg), alors que la moyenne des parcelles non replantées se situe à 60 ans. 

Vous l’aurez compris, le Domaine Wach est un petit domaine et également par son équipe ; en plus de Marta, Guy et Pierre, il emploie un ouvrier viticole à temps partiel. Se rajoute à cette équipe des saisonniers au coup par coup et sur des travaux bien spécifiques. Evidement cette équipe augmente encore lors des vendanges pour atteindre une douzaine de personnes au total, c’est un minimum puisque le domaine ne fait que de la vendange manuelle.

Les ventes du domaine sont majoritairement faites au caveau, ensuite ils exportent un peu dans différents pays comme le Japon, la Pologne, le Québec, l’Allemagne, la Belgique et le  Luxembourg. N’oublions pas une bonne dizaine de salons et la clientèle des gîtes qui sont des amis ou qui le deviennent en général.

Le crémant représente un peu plus de 10% de la production. Le crémant blanc est composé de Chardonay et de Pinot blanc (70% et 30%) avec une prise de mousse de 12 mois et 18 mois. Bientôt le domaine commercialisera chaque année 99 magnums  (et pas un de plus) avec 36 mois de latte. 

La production moyenne du domaine est de 55000 cols avec un rendement d’environ 50 hecto/hectares, aujourd’hui c’est le dimensionnement qui convient totalement à Pierre. 

Une anecdote 

Vous avez certainement déjà vu cette statue représentant un moine trônant dans le Grand Cru Moenchberg, mais qui sait que sa présence est intimement liée au Domaine Wach ? En effet Marta avait ramené de Pologne un moine identique et de taille plus réduite. Par la suite, ils ont fait venir un sculpteur polonais pour le réaliser à sa taille actuelle… mais en réalité il lui manque un élément, une clef en bronze qu’il devrait tenir dans sa main. Cette clef en bronze existe et est jalousement gardée au domaine par peur du vol et de la dégradation. A l’avenir ce sera une clef en plastique moulé qui sera mise en place.

Un coup de coeur
Pendant notre visite nous avons dégusté une demi-douzaine de vins et il est vrai que les vins sont tous d’une belle fraicheur, avec une préférence pour le Grand Cru Kastelberg en Riesling, mais ce ne sera pas notre choix…. trop facile.

Notre choix s’est porté sur le Sylvaner Séduction. C’est un vin présenté depuis 2008 en bouteille bleue pour relancer l’intérêt, vinifié et travaillé de façon différente (plus fruité et vendangé en surmaturité). Un vin issu d’une parcelle se situant sur le lieu dit Duttenberg, un sol marnocalcaire, sur le versant nord du Moenschberg, d’une parcelle où les  vignes ont 65 ans. C’est un vin sur le fruit, résultant d’une vinification à froid le plus longtemps possible, avec 10 g de sucre résiduel. Très floral, la sucrosité est totalement atténuée par une très belle acidité. 

C’est un vrai vin de soif pour passer du bon temps entre amis, sans se prendre la tête pour savoir avec quoi… juste un moment simple de plaisir à partager.

Comme vous l’aurez certainement compris le domaine Wach est une valeur sûre que nous vous conseillons vivement. Il y aura toujours quelqu’un pour vous accueillir, pour vous faire voyager avec leurs vins et partager avec vous un très bon moment… Bravo à toute la famille Wach.

Le Domaine Wach