L’histoire de Sidonie Joggerst, vigneronne passionnée et audacieuse, est un voyage entre deux régions viticoles, deux cultures du vin, mais une seule et même passion : celle de sublimer la vigne et le terroir. Fille d’Alsace, élevée au cœur des cépages nobles du Riesling et du Gewurztraminer, Sidonie a pourtant choisi les terres de l’Anjou pour écrire un nouveau chapitre de son aventure.
Son parcours de vie, émaillé d’épreuves, rayonne par la force et la détermination qu’elle déploie. Vigneronne, mère, et fille d’un grand nom de Ribeauvillé, Sidonie porte en elle un héritage qu’elle transforme et réinvente avec une humanité sincère, illustrant à merveille la passion et l’audace qui définissent son métier.
Une enfance dans les vignes alsaciennes
Sidonie Joggerst a grandi à Ribeauvillé, sur le domaine familial Joggerst et fils, où quatre générations de vigneronsavaient marqué l’histoire locale. La viticulture, c’était une évidence pour elle, presque une seconde nature. Au cœur des 7 hectares du domaine, elle apprend la rigueur du travail, le respect de la terre et l’amour des cépages emblématiques d’Alsace. Fille de Martin Joggerst, vigneron reconnu, Sidonie a grandi dans la cité des ménétriers, où chaque saison rythme la vie des hommes et des vignes. Dès son plus jeune âge, elle arpente les rangs de ceps en compagnie de son père, et cette enfance imprégnée de vin lui laisse une vocation chevillée au corps.
Après des études en sciences de l’environnement et de la terre à Fribourg en Allemagne, Sidonie choisit de revenir à sa passion originelle et se forme en viticulture-œnologie à Rouffach, tout en travaillant auprès du Domaine Emile Beyer. Mais la vente du domaine familial bouleverse ses projets. C’est alors que son chemin croise celui de Thomas Guillon, un étudiant en BTS viticulture-œnologie, également animé par une passion commune pour le vin. Cette rencontre marquera un tournant dans son parcours, lui offrant l’opportunité d’écrire un nouveau chapitre de son aventure viticole.
De Ribeauvillé à Valanjou
Face au coût élevé du foncier en Alsace, Sidonie et Thomas décident d’élargir leurs horizons. Leur quête de terres les mène en Anjou, une région qui les séduit par ses terroirs variés, ses cépages multiples et sa douceur de vivre légendaire. En 2017, Thomas et Sidonie posent leurs valises et leurs rêves sur les bords de Loire, dans le village d’Étiau, entre le Layon et le plateau des Mauges.
Dans leurs parcelles, le chenin, le cabernet franc, ainsi que des cépages comme le grolleau et le cabernet sauvignonviennent remplacer les rieslings et les pinots de leur terre natale. Pour Sidonie, le chenin présente des similitudes avec le riesling, notamment par son acidité et sa capacité à produire des vins droits et tendus, parfaitement en accord avec sa vision de l’élégance et de la précision. La naissance de leur domaine marque un nouveau chapitre de leur vie. Ici, tout est à construire : le chai, l’image, le vin. Animés par leur envie de produire des vins authentiques, à leur image, ils se lancent dans cette aventure avec ardeur, leur histoire résonnant comme un hommage à ces couples audacieux qui osent bâtir ensemble un rêve partagé.
Une première récolte pleine de promesses
En 2020, Sidonie et Thomas réalisent leurs premières vendanges sur leur Domaine de Trivel (raisin, en alsacien). Leur vieux tracteur JDS, héritage des collines alsaciennes, traverse désormais les vignes angevines, tandis que des pratiques durables s’installent progressivement : conversion en bio, abandon du désherbage chimique et adoption de techniques de taille innovantes, où les vignes sont enroulées plutôt que rognées.
Fidèle à ses principes, Sidonie privilégie une vinification réfléchie et soignée, en s’appuyant sur l’expertise acquise auprès de ses anciens mentors. Sa première récolte aboutit à plusieurs cuvées élaborées en parcellaires, marquées par un souci constant de qualité. Pas de moelleux ni de rosé au programme, chaque vin est pensé pour refléter le potentiel du terroir, sans concession.
Résilience face aux épreuves
Malgré des débuts prometteurs, Sidonie et Thomas ont traversé des épreuves particulièrement difficiles. En avril 2023, la perte tragique de Martin Joggerst, le père de Sidonie, a laissé un vide profond. À peine un mois plus tard, la naissance de leur fils André a apporté une lueur d’espoir, mêlant des émotions contrastées de deuil et de joie. Cependant, un nouvel obstacle surgit en janvier 2024, lorsqu’un incendie dévastateur détruit leur bâtiment de stockageet leur matériel viticole, mettant leur jeune domaine dans une situation critique. Ce drame intervient après des mois marqués par la douleur de la perte de Martin, mais aussi par la joie de l’arrivée d’André, leur deuxième enfant.
Un appel vibrant à la solidarité et à l’espoir
L’histoire de Sidonie et Thomas est bien plus qu’un simple récit de vignerons en quête d’un avenir meilleur. C’est une épopée humaine, empreinte de courage et de résilience, où chaque épreuve devient une raison de se relever et d’aller de l’avant.
Depuis leur Alsace natale jusqu’à leur terre d’adoption en Anjou, ils incarnent une nouvelle génération de vignerons passionnés, visionnaires, et profondément attachés à la transmission d’un savoir-faire artisanal. Mais aujourd’hui, leur domaine, le fruit de tant d’efforts et de sacrifices, est en péril. Le départ brutal de Martin, le père de Sidonie, suivi d’un incendie dévastateur, a fragilisé ce rêve qui ne demandait qu’à grandir.
Sidonie et Thomas ne baissent pas les bras. Ils choisissent d’écrire une nouvelle page à leur histoire, en lançant un appel à la solidarité via une campagne de financement sur Miimosa (ICI). Cet appel, c’est bien plus qu’une demande d’aide : c’est une invitation à faire partie d’un projet, à soutenir une famille qui ne renonce pas à ses valeurs et à sa passion, même dans l’adversité.
Ensemble, nous pouvons redonner vie au Domaine de Trivel. À vous, amoureux du vin et des belles histoires, de répondre à cet appel. Soutenons Sidonie et Thomas pour qu’ils puissent, à travers leurs cuvées, continuer de faire rayonner l’art de la vigne et transmettre cet espoir à leurs enfants. Parce qu’au-delà des tempêtes, il y a toujours un soleil prêt à briller. Alors, tendons la main et portons un toast à leur avenir, à leur rêve, et à l’espoir qui, grâce à nous tous, peut encore triompher.