Le 62ème Congrès des Œnologues de France s’est ouvert en Alsace, marquant un rassemblement de passionnés de l’œnologie sous le thème « Terroirs et Avenir ». Jérôme Sciacchitano a exprimé sa gratitude envers les partenaires et les élus locaux pour leur soutien, soulignant l’importance de ces collaborations dans la tenue de l’événement. L’esprit de convivialité alsacien a été mis en avant avec des moments dédiés à l’échange et au partage, comme le village des partenaires et le Biergarten, favorisant les rencontres entre professionnels.
Alain Schmitt a évoqué avec fierté la co-présidence de l’Union des Œnologues de France, région Alsace, soulignant l’importance du thème choisi pour cette année. Le congrès est décrit comme une opportunité précieuse de renforcer les liens entre œnologues et de discuter de l’avenir de la viticulture. Le programme riche en activités inclut des conférences, des visites de vignobles prestigieux, et des master classes sur les produits du terroir. La journée au Parlement Européen et la soirée de gala sont également des moments forts attendus.
« Ce congrès est le fruit du travail de toute une équipe, avec un souci de bien faire pour vous recevoir dignement dans notre région ». Jérôme Sciacchitano
10 ans après la dernière édition alsacienne, le 62ème Congrès des Œnologues de France, intitulé « Terroirs et Avenir », revient en Alsace et se tient à Strasbourg. Ce rendez-vous annuel a réuni des professionnels passionnés autour de thèmes cruciaux pour l’avenir de la viticulture française et cette année l’AG à particulièrement attirée les professionnels du secteurs avec pas moins de 120 participants, un record pour une AG. Durant cette manifestation, l’Union des Œnologues de France a dévoilé son rapport d’activité pour la période 2023-2024, offrant un panorama détaillé des défis, des opportunités et des initiatives qui façonnent actuellement le secteur.
Engagement en faveur de l’innovation et de la durabilité
L’Assemblée Générale inaugurale a mis en lumière l’engagement résolu de l’Union des Œnologues de France envers l’innovation, l’éducation et la durabilité. Le rapport d’activité a souligné les avancées significatives réalisées dans ces domaines critiques. Notamment, Nathalie Sibille, membre éminent de la commission Vin & Santé, a présenté les progrès notables de l’année écoulée, soulignant l’importance croissante accordée à la santé dans la viticulture moderne. Cette reconnaissance de l’impact de la santé sur le travail des œnologues reflète une approche proactive pour soutenir et préserver le bien-être des professionnels du vin.
Défis majeurs à surmonter : climat, digitalisation et attentes des consommateurs
Le secteur viticole français est confronté à une série de défis complexes, parmi lesquels le changement climatique occupe une place prépondérante. Les variations climatiques influencent directement la production, le goût et la qualité du vin, obligeant les producteurs à adapter constamment leurs pratiques. En parallèle, la digitalisation croissante et les nouvelles attentes des consommateurs imposent une adaptation rapide. Les technologies numériques transforment la façon dont les vignobles sont gérés, de la gestion des cultures à la commercialisation des produits, créant ainsi de nouvelles opportunités mais aussi des défis en matière de cybersécurité et de compétences numériques.
Sur le front économique, bien que les exportations de vins et spiritueux français aient enregistré un chiffre d’affaires record de 16,2 milliards d’euros en 2023, une diminution de 10 % en volume souligne les pressions concurrentielles croissantes auxquelles est confrontée l’industrie. Ce contexte incite à explorer de nouvelles voies pour maintenir la compétitivité sur le marché mondial.
Perspectives prometteuses : diversification des produits et consommation responsable
Malgré ces défis, des perspectives prometteuses émergent, notamment dans les segments des vins effervescents, des vins désalcoolisés et des rouges légers. Une étude récente du baromètre SOWINE indique que le vin redevient la boisson alcoolisée préférée des Français, reflétant un regain d’intérêt pour des options de consommation plus légères et moins alcoolisées. Cette tendance offre de nouvelles opportunités aux producteurs pour diversifier leur offre et répondre aux attentes changeantes des consommateurs.
Le congrès de Strasbourg a également mis en lumière l’importance croissante de la durabilité dans la viticulture. Les discussions ont mis en avant l’adoption de pratiques agricoles durables comme un impératif pour non seulement protéger l’environnement mais aussi garantir la viabilité à long terme des exploitations viticoles. L’Union des Œnologues de France s’affirme comme un leader dans ce domaine, promouvant des pratiques responsables et encourageant l’innovation verte à tous les niveaux de la chaîne de production.
Initiatives stratégiques et partenariats
Pour renforcer son impact et sa visibilité, l’Union des Œnologues de France a intensifié ses collaborations stratégiques avec des partenaires clés. Notamment, le partenariat avec l’Union de la Sommellerie Française et Le Figaro Vin vise à promouvoir l’excellence de la filière viticole française à l’échelle nationale et internationale. Cette coopération synergique combine l’expertise des sommeliers à la portée médiatique du Figaro Vin, créant ainsi une plateforme puissante pour la promotion des vins français sur le marché mondial.
« Ce congrès est l’occasion de renforcer nos liens, de partager nos expériences et de construire ensemble l’avenir de notre profession ». Alain Schmitt
Soutien à la nouvelle génération : digitalisation et formation
Dans un effort pour soutenir et inspirer la nouvelle génération d’œnologues, l’Union des Œnologues de France a lancé des initiatives novatrices telles que l’ŒnoAgora. Ce forum en ligne permet aux jeunes professionnels et aux étudiants de s’engager activement dans des discussions pertinentes et de partager leurs idées sur les réseaux sociaux. Parallèlement, la transition de la Revue Française d’Œnologie vers un format numérique en 2024 marque un tournant majeur pour une diffusion plus rapide et écologique des connaissances viticoles. Cette transformation répond à la fois aux attentes des lecteurs et aux impératifs de durabilité environnementale.
Leadership et innovation : vers un avenir prometteur
Les résultats financiers positifs de l’Union des Œnologues de France, illustrés par une augmentation significative du nombre d’adhérents, témoignent de son leadership renforcé dans l’industrie viticole. Sous la direction dynamique de Pilar Rodrigo Monzon et d’Emmanuelle Fourteau, l’Union se positionne comme un acteur clé dans la définition de l’avenir de la viticulture française. La nouvelle présidence incarne un renouveau ambitieux, axé sur l’innovation, la durabilité et l’excellence professionnelle.
Transition numérique et défis réglementaires
La digitalisation croissante de l’industrie viticole présente des opportunités et des défis uniques. En partenariat avec l’International Viticulture and Enology Society (IVES), la Revue Française d’Œnologie enrichit sa rubrique Cahier Technique avec des articles scientifiques multilingues, renforçant ainsi son influence au niveau mondial. Parallèlement, l’adaptation aux nouvelles régulations européennes en matière d’étiquetage nutritionnel et de sécurité alimentaire reste une priorité, garantissant la transparence et la qualité des produits vinicoles.
Engagement communautaire et perspectives sociales
L’Union des Œnologues de France démontre également un fort engagement envers la communauté œnologique, en organisant des événements régionaux et des conférences techniques, notamment lors des salons SITEVI et VINITECH. Ces plateformes permettent non seulement d’échanger des connaissances mais aussi d’inspirer les jeunes talents et de favoriser l’intégration des nouvelles générations dans le secteur viticole.
Santé et sécurité des œnologues : priorités de la commission Vin & Santé
La commission Vin & Santé a joué un rôle crucial dans la promotion de pratiques responsables et de la santé des professionnels du vin. Face aux défis liés à la dégustation, la commission a développé un protocole innovant en collaboration avec l’ICV pour former les œnologues à la dégustation sans absorption d’alcool, assurant ainsi la sécurité des dégustateurs, y compris des femmes enceintes. Par ailleurs, des mesures spécifiques pour prévenir les risques de pathologies bucco-dentaires liées à la dégustation fréquente de vin ont été mises en place, sensibilisant toute la profession à l’importance d’une bonne santé bucco-dentaire.
Vers une viticulture durable et de haute qualité
En conclusion, cette première journée du 62ème Congrès des Œnologues de France a été marquante, illustrant la résilience et l’adaptabilité de l’industrie viticole française face aux défis contemporains. Les actions concertées de l’Union des Œnologues de France, soutenues par une vision stratégique et une dynamique d’innovation continue, ouvrent la voie à un avenir prometteur pour la viticulture. La transition vers une production de vin durable et de haute qualité, respectueuse des consommateurs et de l’environnement, reste au cœur des priorités de l’industrie, prête à relever les défis à venir avec détermination et engagement.