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Le samedi 18 novembre dernier, la Confrérie Saint-Étienne a orchestré un événement tant attendu par les connaisseurs : la vente aux enchères annuelle, une véritable pépite pour les amateurs de vin, les collectionneurs et ceux en quête de crus prestigieux en provenance des terroirs les plus raffinés d’Alsace.

Cet événement, organisé tous les deux ans, a été marqué par une mise en scène remarquable. Avec près d’un siècle de millésimes (de 1911 à 2003), il s’agissait d’une occasion unique. Estelle Geiller, Major 2023, a brillamment orchestré cette édition en proposant une sélection minutieuse de 509 bouteilles issues de 170 maisons différentes, composant ainsi 140 lots. Ces précieuses bouteilles ont été méticuleusement choisies parmi les 60 000 flacons soigneusement conservés dans l’œnothèque de la Confrérie, comptant parmi les plus beaux trésors viticoles d’Alsace, avec des niveaux et des bouchons vérifiés.

Les portes du Château de la Confrérie Saint-Étienne étaient ouvertes à tous ceux souhaitant participer à ces enchères d’exception. Chaque participant devait déposer une pièce d’identité pour obtenir son carton numéroté, symbole précieux d’accès à cette vente exceptionnelle.

Le coup d’envoi a été donné à 14h30 précises. Sous la direction de Maître Jean Burdloff, notaire à Ingersheim, la vente a débuté par la lecture des conditions de vente suivie de la présentation de chaque lot avec sa description détaillée. Les enchères ont débuté dès l’annonce des prix de départ, déclenchant un enchaînement rapide de transactions.

Le maître de cérémonie, Maître Jean Burdloff, a su captiver l’attention de l’assistance par sa maîtrise, animant la vente avec autorité et passion. D’une voix assurée, il a dirigé les enchères, ponctuant chaque adjudication d’un coup de marteau retentissant.

Après une courte pause, la vente a repris son cours, s’enchaînant à un rythme effréné vers sa conclusion. La majorité des lots ont été adjugés à des prix dépassant souvent le double de leur mise à prix initiale, certaines exceptions atteignant trois voire quatre fois cette mise.

Le point culminant de cette vente a été la mise aux enchères de l’exceptionnel Riesling de 1911 issu de la collection Mequillet. Cette bouteille d’exception a été adjugée à 2550 € à Jean-Christophe Bott, ne dépassant pas le record établi en 2017 avec une bouteille de Tokay de Riquewihr de 1895 vendue à 2600 €.

Cette vente, ponctuée par une pause salvatrice de vingt minutes accompagnée d’un verre de vin d’Alsace, a rassemblé une affluence remarquable de plus de soixante personnes. Un habitué des lieux s’est exprimé, impressionné par l’affluence et le nombre d’enchérisseurs présents : « Je suis étonné par l’affluence aujourd’hui et surtout par le nombre d’enchérisseurs, ils sont au total 48 cette année. »

Au terme de cette vente passionnante, la quasi-totalité des bouteilles ont trouvé preneur. Les heureux acquéreurs expriment leur satisfaction : « Les vins d’Alsace savent bien vieillir… J’ai hâte de déguster ces vieux millésimes. »

Pour la Confrérie Saint-Étienne, l’heure est au bilan. Les fonds collectés, atteignant la somme de 35 000 €, contribueront au financement des travaux du Château de la Confrérie. Un résultat particulièrement satisfaisant, se situant dans la fourchette haute des ventes aux enchères de la Confrérie, le record demeurant à 39 100 € en 2017.